Le syndicat SUD Groupe GFI, créé en juin 2000, est membre de l’Union syndicale Solidaires depuis 2005. |
Principes
Le syndicat SUD Groupe GFI, comme son nom l’indique :
- est un syndicat propre au groupe GFI, donc totalement indépendant financièrement et politiquement de tous les autres syndicats, y compris les autres syndicats SUD.
- est un syndicat SUD, c'est-à-dire Solidaire, Unitaire, Démocratique.
Histoire
L'histoire de SUD Groupe GFI commence en juin 1999 lors de la signature de l’accord ARTT dans la branche Syntec. L’annonce de cette signature nationale par la CFDT (et la CFE-CGC) a
provoqué le départ d’équipes entières de militants CFDT, opposés à cet accord qu'ils jugeaient très mauvais.
Dans le groupe GFI Informatique (une des 10 premières SSII françaises) le délégué syndical central CFDT, Serge Valy, exprime son profond désaccord dans un tract CFDT; la CFDT lui retire aussitôt son mandat de DSC. Les militants CFDT de l’époque de la région Rhône-Alpes décident alors de créer avec lui un syndicat SUD Commerce et Services de la région Rhône-Alpes, qui regroupe des militants de plusieurs SSII présentes dans la région, et aussi de quelques autres entreprises de la branche commerce.
Pour pouvoir accueillir aussi des adhérents parmi les salariés de GFI des autres régions de France (et en particulier sur le périmètre de l’Unité Economique et Sociale (U.E.S.) GFI Informatique) ils créent en juin 2000 le syndicat S.U.D. Groupe GFI, dont Serge Valy devient le premier Secrétaire National.
Dans un premier temps ce nouveau syndicat SUD n'est considéré comme représentatif que pour la région Rhône-Alpes dans GFI Informatique (après avoir gagné facilement les élections CE et DP qui ont suivi dans cette région, car ce sont les sortants CFDT qui sont repartis sous l’étiquette SUD). La CFE-CGC et la direction, qui refusent alors de le considérer comme un syndicat représentatif, lui intentent de nombreux procès pour tenter de l'empêcher de désigner des Délégués Syndicaux.
SUD GFI conquiert donc sa représentativité au fil des victoires électorales locales, puis sa représentativité nationale grâce à son éclatante victoire aux premières élections générales de tous les CE de l'UES en 2003. Il peut alors désigner Serge Valy comme Délégué Syndical Central (DSC) et signer des accords d'entreprise (il adhère à ce moment-là à plusieurs accords, à la négociation desquels il avait participé les années précédentes dans l'UES GFI mais qu'il ne pouvait pas signer : accord de constitution de l'UES, accord de droit syndical, accord sur la participation, accord RTT.
C’est un ou une élu(e)s de SUD Groupe GFI qui est secrétaire du CCE de l'U.E.S. GFI depuis 2000.
Le Ier congrès de SUD Groupe GFI, en octobre 2004, marque la fin de la période de construction initiale du syndicat : passé de 8 Rhône-alpins à quelques dizaines d'adhérents répartis dans toute la France, avec les difficultés de coordination que cela occasionne, le syndicat traverse sa première crise de croissance. Le congrès est marqué par un débat très animé mais très constructif sur l'évolution du fonctionnement démocratique interne. Serge Valy est confirmé en tant que Secrétaire National et Délégué Syndical Central.
En mai 2006 Serge Valy, malade, demande aux membres du bureau du syndicat de nommer un Délégué Syndical Central intérimaire jusqu’à son rétablissement. Il décèdera le 6 février 2007.
Le IIè congrès de SUD Groupe GFI, en janvier 2007, adopte des statuts rénovés pour répondre aux questions soulevées par les débats du Ier congrès. Il voit l’élection de Michelle Spano (déjà Secrétaire du CCE) en tant que Secrétaire Nationale et Déléguée Syndicale Centrale.
En septembre 2008 SUD Groupe GFI impulse un appel intersyndical unitaire à la grève dans le groupe GFI avec les syndicats CGT, CFDT, FO et CFTC (seule la CFE-CGC refuse de s'y associer) avec des revendications portant sur les salaires et les conditions de travail (les syndicats réclament notamment le relâchement de la pression et un traitement respectueux des salariés par la hiérarchie). La première journée de grève, le 7 octobre, est un succès historique : 15% de grévistes en moyenne dans un groupe de SSII, c'est rarissime, sinon du jamais vu. Le mouvement n'est pas cantonné à l'UES GFI Informatique mais touche diverses autres filiales et notamment GFI I&P et GFI-Euvoxa. Il faudra 2 autres journées (13 novembre 2008, 15 janvier 2009) pour que les négociations salariales s'ouvrent enfin (elles aboutiront en juin 2009 au premier accord salarial signé dans le groupe GFI, instaurant l'augmentation des plus bas salaires et des mesures de correction des inégalités salariales entre hommes et femmes, ainsi qu'à l'instauration d'une prime de transport et à l'augmentation des tickets restaurant).
En automne 2008 SUD Groupe GFI, SUD EDS-HP et SUD PTT initient la coordination Solidaires ITEC (Informatiques, télécoms, Electronique de Communication) pour permettre à l'ensemble des syndicats SUD/Solidaires de ces secteurs de mutualiser leurs expériences. Ils sont rejoints par SUD Commerce et Services Rhône-Alpes, SUD BTIC, puis par SUD SFR et SUD Commerce et Services Ile-de-France.
Le IIIè congrès de SUD Groupe GFI, en mars 2009, voit l’élection d'Alexis Zadounaïsky aux postes de Secrétaire National et de Délégué Syndical Central, auxquels il est confirmé par le IVème congrès en mars 2011.
En février 2011, SUD Groupe GFI participe à la création de l'Union Syndicale Solidaires ITEC, héritière de la coordination créée en 2008 (avec Solidaires Informatique, SUD Stéria, SUD PTT, SUD Rail, SUD Informatique, Commerce et Services 31 et SUD Crédit Agricole Technology Service). Cette Union vise à regrouper les syndicats et fédérations des secteurs de l'informatique, du conseil, des télécommunications et de l'électronique, tant des entreprises sous-traitantes que des donneurs d'ordre (entreprises avec de gros services informatiques notamment).
Résultats aux élections et représentativité
Après sa création en 2000 ce nouveau syndicat SUD n'est considéré comme représentatif que pour la région Rhône-Alpes dans GFI Informatique (après avoir gagné facilement les élections CE et DP qui ont suivi dans cette région, car ce sont les sortants CFDT qui sont repartis sous l’étiquette SUD). La CFE-CGC et la direction, qui refusent alors de le considérer comme un syndicat représentatif, lui intentent de nombreux procès pour tenter de l'empêcher de désigner des Délégués Syndicaux. Par la suite il gagne plusieurs élections de CE locaux (GFI Informatique région Ouest, GFI Progiciels, GFI Informatique Toulouse en alliance avec la CGT).
SUD GFI remporte une éclatante victoire lors des premières élections synchronisées de tous les CE et DUP de l'UES GFI en 2003 et devient alors le premier syndicat en nombre de voix (47%) dans l'U.E.S. GFI Informatique (grâce aussi à la faible présence géographique des autres syndicats, souvent cantonnés dans un ou deux voire trois CE différents seulement sur les 10 CE ou DUP que compte l'UES GFI).
Aux élections de 2005, grâce à son développement (en nombre d'adhérent et aussi en nombre de listes de candidats dans tous les CE de l'UES, développement auquel aucun autre syndicat ne fait vraiment concurrence à l'époque dans l'UES GFI) SUD GFI devient le syndicat majoritaire dans l'U.E.S. GFI Informatique (plus de 50% des voix).
Les élections de 2007 confirment SUD GFI comme syndicat majoritaire dans l'U.E.S. GFI Informatique (plus de 50% des voix) mais avec une majorité plus juste au CCE (6 titulaires sur 12).
Les élections de 2011, les premières depuis la loi d'août 2008 sur la représentativité syndicale, voient toutes les OS faire un gros effort de développement et d'implantation géographique, afin d'atteindre la limite fatidique des 10% en deçà de laquelle un syndicat n'est pas représentatif dans l'UES. SUD GFI fait une alliance nationale avec la CGT et leurs listes d'union obtiennent 41% des voix au premier tour (soit 30% pour SUD GFI et 11% pour la CGT) . SUD GFI n'est donc plus majoritaire, mais reste le seul syndicat ayant atteint 30% des voix (seuil qui permet de signer seul un accord d'entreprise). Par contre sa victoire au second tour dans 5 CE ou DUP sur 10, et des accords avec d'autres OS dans certains CE, lui permettent de retrouver une large majorité au CCE de l'UES GFI (10 titulaires sur 16).